Le subjonctif
1. Généralités sur le subjonctif
Le subjonctif est un mode verbal qui sert à évoquer un fait envisagé comme possible et non comme réel. C’est le mode de la possibilité, de l’hypothèse : l’action qu’il présente est intemporelle et n’existe que virtuellement, et non dans la réalité. En comparaison, l’indicatif permet d’évoquer une action comme un fait appelé à se réaliser de façon certaine ou probable. Le subjonctif se distingue aussi de l’indicatif par le fait qu’il est un mode intemporel, c’est-à-dire qu’il ne peut à lui seul situer l’action évoquée par le verbe dans une époque déterminée, passé, présent ou futur. C’est un élément du contexte (verbe de la principale ou complément du verbe) qui permet cet ancrage temporel. Exemples : - J’insiste pour qu’il vienne. (l’action de venir est située dans le présent ou le futur)
- J’insistais pour qu’il vienne. (l’action de venir est située dans le passé)
- Je doute qu’il soit parti à l’heure actuelle. (l’action de partir est située dans le présent)
- Je doute qu’il soit parti hier. (l’action de partir est située dans le passé) Les emplois du subjonctif sont nombreux. Dans la majorité de ses emplois, le subjonctif apparaît dans une proposition subordonnée, d’où son nom sub-jonctif, du latin subjungere, qui signifie « subordonner, mettre sous la dépendance de ». On le trouve notamment dans des subordonnées introduites par un verbe qui exprime le doute, l’incertitude, la crainte, la supposition, l’éventualité, le regret, le souhait, la nécessité, etc.
Exemples :
- Je voudrais qu’il fasse des excuses.
- Je doute qu’il vienne de lui-même.
- Je ne pense pas qu’il soit capable d’une telle abnégation.
- J’ordonne que personne ne sorte. Le subjonctif compte quatre temps : deux temps simples, le présent et l’imparfait, et deux temps composés, le passé et le plus-que-parfait. Ces deux derniers sont cependant pratiquement sortis de l’usage, même dans la langue littéraire.
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