Le statut de la femme (1880-1930)
En 1880, en France, les jeunes filles n’ont pas l’obligation de suivre l’enseignement primaire et ne peuvent prétendre à des études supérieures. De nombreuses professions sont donc encore exclusivement masculines du fait de la non-qualification de la femme. Pourtant les femmes travaillent ; elles sont surtout paysannes et quand elles quittent la terre s’est le plus souvent pour devenir domestique et, seulement en second lieu, ouvrière. A la fin du siècle le nombre de domestiques tend à baisser et la proportion d’institutrice augmente. Cependant, l’industrie textile reste le plus grand secteur d’activité féminin. Même si on aurait pu croire à une certaine égalité du travail, dans les usines, les femmes sont moitié moins payées que les hommes alors qu’ils travaillent sur les mêmes machines et effectuent les mêmes gestes. En matière de droits, le statut de la femme du XIXème siècle est proche de celui de l’enfant. De ce fait, depuis les années 1880, des groupes féministes plus ou moins virulents voit le jour. Ils revendiquent tout d’abord droits sociaux et civils : principalement l’accès des femmes à l’éducation et une réforme du Code civil. En 1880, des lycées de jeunes filles sont crées mais en sont exclues les matières « nobles » comme le latin ou la philosophie et sans préparation aux études supérieures. Quant au code civil de Napoléon, il maintient les femmes sous la tutelle soit de leur père soit de leur mari et celles-ci ne peuvent pas appartenir à un syndicat ou choisir une profession sans