Le sport et le racisme
Le sport est un fait social majeur, il est fortement médiatisé et pourrait servir de modèle vers une meilleure construction de la société. Il est donc essentiel que l'opinion publique et la société civile se saisissent de ces questions. Le débat d'orientation à l'Agora du Sport co-organisé par le cercle de réflexion Sport et Citoyenneté, l'Université de Chicago et la Fondation Lilian-Thuram sur ce thème le mardi 8 décembre au Centre de l'Université de Chicago à Paris, a apporté un éclairage intéressant.
Animé par Jérôme de Bontin, ancien président de l'AS Monaco, et présidé par Lilian Thuram, représentant sa fondation Education contre le racisme, le débat a permis à des experts et acteurs engagés (citons, sans être exhaustif, Pascal Picq, paléoanthropologue, professeur au Collège de France, Stanislas Frossard, secrétaire exécutif de l'EPAS-Conseil de l'Europe, Annie Sugier, présidente de la Ligue du droit international des femmes, Jean-Claude Hamel, président de l'AJ Auxerre, Sylvère-Henry Cisse, journaliste à Canal+ ...) de s'emparer du sujet.
Le sport a un potentiel extraordinaire. Il a incontestablement la capacité de mettre en relation les gens, de leur apprendre à respecter des règles du jeu communes, à se comporter dignement dans la victoire comme dans la défaite. Néanmoins, il n'est pas une panacée. Il ne peut qu'être le reflet de la société dans laquelle il baigne et, à ce titre, aussi bien de ses valeurs que de ses maux. Le sport pose parfois même un problème en tant que tel parce qu'il renforce certains stéréotypes – l'homme comme étant plus fort que la femme, le Noir plus athlétique que le Blanc, pour citer quelques exemples. Nier l'existence des discriminations dans le sport n'a rien de constructif. Au