Le sport est-il le nouvel opium du peuple ?
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Le sport est aujourd’hui une véritable institution. Par définition, sa pratique constitue tout en ensemble d’exercices physiques où l’on doit respecter des règles, pouvant aussi être une pratique orientée vers la compétition. Mais peut-il être considéré comme une drogue, comme l’opium ? L’opium est une drogue puissante qui conduit à l’accoutumance et a la dépendance. Il peut soulager la douleur de la personne qui la prend. Mais cet état d’apaisement que Baudelaire appelle « paradis artificiel » n’est que de courte durée. Pour ce qui concerne ce dernier point le sport peut facilement être considéré comme une nouvelle drogue, mais dans notre société , il n’est pas le seul à occuper ce rôle apaisant sur le peuple, sur le monde entier. On attribue à Marx la citation « la religion est l’opium du peuple », le sport pourrait-il alors lui aussi être un des opiums du peuple ? Peut-on alors dire que le sport est le nouvel opium du peuple ? [Pour que la comparaison du sport et de la drogue puisse être poursuivie sérieusement, il faut aussi tenir compte des facteurs plus directement négatifs de la drogue, dépendance et dégénérescence physique et mentale. A ce point de vue, il faut séparer la pratique directe du sport et sa pratique indirecte, celle des supporters. C’est de cette dernière que le sport tire sa puissance dans nos sociétés, et c’est elle qui a les traits les plus proches de la dépendance, et parfois de « l’abrutissement ». Dans ce sens, on peut donc dire que le sport est considéré comme une drogue qui rend dépendant. Mais pour parler d’opium du peuple, il faut savoir si cet effet individuel du sport comme drogue, se traduit au niveau collectif. La drogue passe-t-elle des individus au peuple ? Dans l’antiquité, le sport était vu comme un art, les athlètes étaient adulés, montrés comme des Héros, voir comme des Dieux. Le sport est donc pratiqué de tout de temps et dans toutes les catégories. On peut le relier dans de nombreux cas, culminant aujourd’hui