Le soleil s'est couché
« Soleils couchants »
I°) Analyse globale
Victor Hugo est un auteur français du XIXe siècle (1802-1885), reconnu comme le représentant par excellence du Romantisme. Son poème « Le soleil s’est couché… » est extrait de son recueil poétique Les feuilles d’automne, publié en 1831, à la suite de succès de cette période tels que Hernani (1830) ou Notre-Dame de Paris (1831). Composés entre juillet 1828 et novembre 1831, les différents poèmes de ce recueil s’inspirent notamment de la mort de nombre de ses proches. Dans « Le soleil s’est couché… », où les thèmes du crépuscule et du temps sont dominants, Victor Hugo s’attriste sur la fuite du temps.
Ce poème se construit en quatre quatrains d’alexandrins. Les rimes sont croisées et sont souvent suffisantes (« monts » et « aimons »), voire riches. Le registre lyrique est dominant dans ce texte à discours descriptif et argumentatif. Victor Hugo s’adresse ici indirectement à nous en employant le pronom personnel « je ». Il décrit un paysage nocturne, marqué par une nature aquatique et montagneuse. On peut relever les champs lexicaux de la nuit : « Le soleil s’est couché », « ce soir », « la nuit », du temps : « Demain », « les jours », « temps » et de la nature : « mers », « monts », « fleuves », « forêts », « montagnes », qui sont omniprésents dans ce poème. Les temps verbaux dominants sont le présent de l’indicatif et le futur simple. Ces temps jouent un rôle majeur pour le sens du texte. On peut tout de même relever l’emploie unique du passé composé au vers 1. Ce poème pourrait se diviser en trois parties. Du vers 1 au vers 5, l’auteur s’attache à l’écoulement du temps. Ce thème est d’ailleurs repris, de manière moins prononcée, dans la deuxième partie, qui s’intéresse surtout à la nature (du vers 6 au vers 12). Enfin, dans la dernière strophe (3e partie), Victor Hugo nous parle de l’effet que produit cette fuite du temps et cette nature sur lui. Il nous montre alors son mal