Le signe et l’ordre
Une des manifestations de la réussite d’une civilisation est la trace qu’elle réussit à laisser à travers les âges, que ce soit dans une dimension immatérielle, par la persistance de systèmes de gouvernance, d’organisation, d’avancées scientifiques qui marqueraient encore aujourd’hui notre histoire, ou matérielle, comme les pyramides d’Egypte, les amphithéâtres romains, les cathédrales dont la France conserve encore à ce jour de nombreux joyaux. Ces réalisations représentent l’apothéose de ce que ces civilisations étaient capables de réaliser, fruit d’un travail collectif, d’une organisation, fruit de ce qu’une société, un regroupement humain, régit par l’utilisation de signes et d’un ordre qui leur étaient propre permettait de réaliser.
Le signe existe par l’écriture, l’écriture fut ou est encore symbole, le signe est symbole.
La franc-maçonnerie hérite de ces générations de bâtisseurs, de leur état d’esprit : la recherche de perfection, d’amélioration constante, de progrès de l’humanité. Elle projette ses idéaux, sa communion, son organisation par des symboles qui comptent des liens les uns avec les autres.
Une illustration de cette chaîne symbolique est le signe d’ordre, qui sert de ciment entre tous les frères. Il est omniprésent dans les rapports maçonniques : lors de l’ouverture des travaux, lors de la fermeture des travaux, lors d’une prise de parole. Il comporte trois temps, unit les trois grades de maçonnerie et évoque trois symboles de l’édifice maçonnique : l’équerre, le fil à plomb, le compas. Le