Le service public audiovisuel
Vénérable Maître et vous tous mes Sœurs et Frères en vos grades et qualités
80%, 80% c’est en moyenne la part de temps libre que nos enfants passent devant un écran… Ce chiffre à lui seul doit nous alerter sur la nécessité d’un questionnement sur l’audiovisuel en général. A ce jour, deux opérateurs existent, le service public et le secteur privé. L’un tire son financement de l’Etat, l’autre des annonceurs, de la publicité. Si dans l’idée généralement répandue, le service public n’a pas d’obligation de résultat financier, le privé lui, est avant tout, une entreprise commerciale, qui doit « gagner de l’argent ». La déclaration du grand patron de la première chaîne privée de France : "mon travail c’est de fournir du temps de cerveau disponible à coca cola…" en dit long, mais elle a au moins le mérite d’être claire : Le but d’une télévision commerciale est bel et bien de faire du bénéfice, donc d’engranger de la publicité, et d’ainsi mettre en place des programmes susceptibles d’être vendus à des annonceurs. Les régies publicitaires (qui sont privées, et vivent des commissions perçues à la signature des contrats de pub) dépendent des résultats d’audience. En d’autres termes, pour exister, une chaîne privée doit être performante en terme d’audience, performante dans ses programmes.
Devant une offre télévisuelle des plus élargies, racoleuse, dynamiques, colorées, devant le boom du multimédia, l’exigence du public est grandissante. Depuis quelques années, la part d’audience des TV et radio publiques s’effritent, fond comme neige au soleil ; d’abord la fin du monopole, puis la modification des textes et des différents cadres réglementaires renforçant les obligations au service public, visaient dans un premier temps à permettre au privé d’émerger et finalement de se développer, l’a rendu terriblement compétitif. Celui-ci agissant en terme d’investissement et de retour sur investissement… Peu lui importe la mise de départ si le gain en