La nièce du français représente, encor plus que le vieil homme, la volonté de faire une sorte de résistance privée à la forme la plus périlleuse d’occupation : l’occupation frauduleuse déguisée comme collaboration. Donc elle est capable d’opposer avec ténacité le refus de la plus petite parole, même si Werner Von Ebrennac est aimable avec elle. Seulement à la fin, devant le départ de l’officier, elle dit « Adieu ». Selon moi ce fait souligne l’effort surhumain de ne faire aucune concession à ses sentiments. En lisant le texte, en effet, le lecteur comprend que la nièce voudrait répondre aux questions de l’Allemand, elle voudrait parler avec lui d’art et de musique, elle voudrait exposer sa propre pensée sur la possibilité de changer la France avec un amour partagé…mais elle reste en silence. Donc elle est très obstinée et fidèle à sa décision initiale. Mais, à la fin du livre, elle n’est plus capable de rester immobile : quand l’officier, après avoir ouvert la porte pour s’en aller, s'arrête et regarde la nièce en disant « Adieu », elle « remuât les lèvres » et les yeux de Werner brillèrent. Cette parole, « Adieu », selon moi, a une très grande signification : elle souligne le fait que la fille n'épprouve pas de haine pour Werner, mais pour les projets politiques de sa patrie. Donc, même pour la figure de la jeune fille, comme pour la figure de l’officier, l’auteur à réussi à exprimer la lutte intérieure, ses sentiments les plus intimes, et la grande force d’âme du