Le rôle de Panurge
Une des principales sources d'interrogation de ce roman est le perso de Panurge. La tradition critique à eu raison de réserver Panurge à une place à part. Aucun de ses compagnons ne bénéficie d'un portrait aussi dev que le sien, aucun d'entre eux ne suscite, de la part du géant un intérêt aussi grand puisque d'emblée, le titre du chap IX nous l'apprend, il l'ayma toute sa vie. Aucun ne prend une telle place au sein du roman puisque que les chap IX, XIV, XV, XVI, XVII, XIX, XXI, XXII lui sont consacrés. Le chap XVII mérite une attention particulière bc dans l'édition de 1542 il constitue le centre exact du livre. But c'est panurge qui occupe le milieu du Pantagruel comme l'indique le titre du chap XVII.
Panurge n'a pas encore l'épaisseur tragique qu'il est possible de lui prêter à la lecture du TL. Il appartient essentiellement à la catégorie des rusés. Mais elle est déjà pleine d'ambiguité, c'est pq la critique oscille entre l'identification d'un perso négatif, diabolique, et celle d'un type traditionnel, sympathique. Panurge aurait les traits d'Ulysse. Dès la fin du XIXe s., P.Stapfer établit ce rapprochement. Il est de nouveau abordé par M.Downes, mais c'est Gerard Defaux qui exploite longuement ce « filon de première grandeur » . Il montre comment une certaine forme de scepticisme chrétien condamne la soif de savoir incarnée dans panurge, lequel, par sa curiosité ressemble à Ulysse et à Démosthène et Empédocle par sa « vaine gloire ». G. Defaux met ainsi à mal le cliché d'un humaniste avide de savoir, emblématisé paar Pic de la Mirandole.
Dans son étude sur Pantagruel et les sophistes, en 1973, Defaux étudie de quelle manière Panurge représente une forme perverse de l'orateur, déjà dénnoncée par Platon et Aristote : le sophiste. C'est que Panurge empreinte également des traits à Mercure. L.Schrader est celui qui a étudié en détail les modalités de ce rapprochement d'abord contesté puis admis par l'ensemble de la critique. Ces modalités sont nmbrs :