Chou,

Putain j’ai besoin de savoir, si tout ce que je fais, ce que je subis sera inutile. Dis au moins une fois dans ta vie ce que tu ressens, dis le moi, juste une fois, je t’en supplie. Personne te reconnaît, j’arrive même plus à savoir ce que tu veux, ce dont t’as envie. J’veux pas vivre tout ça pour rien. Alors je prends mon courage à deux mains. Mais dis moi quelque chose, une réponse, claire, s’il te plaît, que je sache à quoi m’attendre et pas perdre mon temps. Je te demande juste ça, c’est trop demandé? Je t’aime à un tel point que ça me dévore ! Je t’aime tellement. Je donnerais tout pour toi, toutes mes fringues, mes bijoux, mon argent, mes peluches, mes plus beaux draps, et même mon propre sang, ma vie, ou un de mes organes, s’il le fallait. Je t’en prie, dis moi que tu m’aimes! Dis moi que tout ce qu’on s’est affligé, tous ces cris, ces gestes, ces paroles, ces promesses, ces pleurs, ces disputes, ces attentes avaient une raison d’être. Dis moi que c’était pas pour rien! Tu sais, j’ai réfléchi, beaucoup. Je suis perdue, totalement. Et en y pensant, petit à petit, je ne sais pas si je pourrais revivre ce que je vis, je ne sais pas si je dois prendre le risque, le risque d’avoir l’impression de crever une nouvelle fois. J’hésite, putain j’hésite tellement. J’ai vu ce que c’était de vivre sans toi, et je crois que je le supporterais pas si je devais y repasser. Alors je me pose des questions, des tas de questions, qui restent, pour la plus part, sans réponses. Si tu savais à quel point j’ai peur, peur de revivre un bonheur si pur et de retomber de vraiment très haut après, peur que t’aies tout oublier. J’ai juste tout vécu avec toi ; je passerais ma vie à décrire chaque chose qui me ramène à toi, à nous, t’es partout, vraiment partout, c’est tellement impressionnant. Dix mois, c’est pas rien ; une telle complicité, de telles paroles et promesses, même avant d’être ensemble, ça s’oublie pas en un ou deux mois, on est d’accord. Alors tu vois, oui tout ça,