Le Romantisme
Le romantisme, apparu en Allemagne à la fin du XVIIIe siècle et en France au début du XIXe siècle, est un mouvement littéraire et culturel européen qui a concerné tous les arts. Il s’oppose à la tradition classique et au rationalisme des lumières, et vise à une libération de l’imagination et de la langue. Le romantisme privilégie notamment l’expression du moi et les thèmes de la nature et de l’amour. «Romantisme» (même si ce mot n’a jamais eu de définition précise) désigne donc un art, une pensée et un état d’âme caractéristiques de l’époque 1820-1850.
Thèmes principaux et principes du romantisme
La mélancolie, la nostalgie, les passions, le moi en souffrance, (l’expression des sentiments personnels lyrisme, élégie)
La nature, les ruines, le goût de la solitude, le désir de fuite, le voyage et le rêve,
L’histoire,
La spiritualité,
La volonté de retrouver la liberté dans l’art : l’artiste romantique veut s’affranchir des règles contraignantes,
L’engagement dans le combat politique,
La recherche de la couleur locale, du pittoresque.
Les précurseurs du romantisme
Rousseau (1712-1778) : La Nouvelle Héloïse (1761) et Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Madame de Staël (1766-1817)
Chateaubriand (1768-1848) : voir, par exemple, le lyrisme dans Atala (1801) et René (1802), la nostalgie des paysages américains dans les Mémoires d’outre-tombe (1848).
LA PASSION COMME SOURCE D'ÉNERGIE :
- Cette insatisfaction et cette tristesse peuvent être positives, dans la mesure où elles deviennent pour certains romantiques une source d’énergie, de révolte (cf. Lorenzaccio de Musset). L'exaltation de la passion est source d’énergie : cf. Julien Sorel (Stendhal) ou Rastignac (Balzac).
- Méditation sur l’histoire : au sentiment de la fuite du temps, de la vie éphémère de l’homme, l’écrivain romantique peut opposer les vastes mouvements de l’histoire, les épopées de l’humanité (cf. Chateaubriand et Hugo).
- Engagement : dans l’action politique ou sociale : cf.