Le romancier n'est ni historien ni prophète, il est explorateur de l'existence
On nous propose de réfléchir aujourd'hui sur une citation de Milan Kundera, écrivain français d'origine tchécoslovaque : « Le romancier n'est ni historien ni prophète, il est explorateur de l’existence ». Il s'agit ici de se demander si un écrivain est avant tout un chercheur qui se questionne sur la façon de vivre des hommes et non un auteur d'ouvrages historiques ou un annonciateur de l'avenir. Tout d'abord nous nous poserons la question de savoir si un romancier peut-il être historien et prophète. Ensuite nous essayerons de comprendre en quoi un romancier est-il explorateur de l'existence.
Un romancier et un prophète dans un rôle identique. Un écrivain peut être prophète par instinct. Il est, pour la plupart du temps, penseur de son siècle, il possède une capacité de réflexion et d'analyse généralement plus importante que les autres personnes. Il est donc capable de déchiffrer les signes du temps. En effet ces signes prophétiques sont discrets et sont seulement visibles par un œil attentif. Les écrivains, têtes pensantes de leur époque, analysent avec précision le contexte dans lequel ils vivent et ainsi réussissent à percevoir les indices annonciateurs de l'avenir. De la sorte, leurs récits sont souvent ponctués d'attention aux présages, et aux signes annonciateurs. De plus on remarque chez les auteurs une poétique dans leur écriture. Or un poète est un prophète, car il est question dans ses œuvres d'un éternel présent dans lequel se regroupe le passé et le futur. C'est là un ensemble de réalités de la société décrit par l'écrivain et qui se répéteront dans le temps. Ce n'est donc pas une volonté du romancier que d'être prophète.
Un romancier et un historien dans un rôle analogue. L'écrivain est créateur de personnages historiques et plonge le lecteur dans un contexte définit. Ainsi le romancier devient historien. L'auteur se questionne et effectue des recherches concernant son époque. Il s'imprègne de la vie à