Le roman de la rose
La première partie conte la cour d’un homme à son aimée et ses tentatives de pénétrer dans un jardin clôturé symbolisant la belle. La seconde présente une discussion plus philosophique de l’amour ainsi que des digressions sur des sujets variés tournant parfois en ridicule certaines idées et sentiments exprimés par Guillaume de Lorris.
La seconde partie a provoqué des polémiques sur la vision de la femme par Jean de Meung, en particulier la réponse de Christine de Pisan sur ses positions conduisant à une des premières querelles féministes. On y trouve la fameuse comparaison du mariage avec une nasse où des poissons cherchent à entrer tandis que ceux qui y sont voudraient bien en sortir[ seconde partie ne philosophe pas que sur l'amour. On y disserte aussi :
• des animaux domestiques, que l'homme ne pourrait jamais asservir comme il le ferait s'ils disposaient de l’entendement,
• de l'astuce de la nature qui, le désir de descendance des humains étant insuffisant pour assurer à lui seul la reproduction de l'espèce, a ajouté à l'acte d'amour un petit bonus de plaisir pour les motiver un peu,
• des seigneurs qui n'ont aucun sujet de se glorifier de leurs ancêtres quand ils ne possèdent pas eux-mêmes les qualités de ceux-ci (Beaumarchais perce déjà sous Jean de Meung).
Le livre se présente comme une conversation plaisante et instructive, de caractère philosophique avec des interlocuteurs successifs divers (dont l'abominable personnage de La vieille, qui raconte par le menu comment une femme doit toujours extorquer autant d'avantages matériels qu'elle le pourra de ses amoureux et amants successifs, que c'est ce qu'elle a toujours fait, et qu'agir autrement n'est que