Il existe deux interprétations du rite, l’une étant un ensemble de règles et de cérémonies d’ordre religieux, l’autre définit le rite comme une manière habituelle de faire. Dans les deux cas, le rite présente un caractère répétitif, bien connu des personnes concernées, et propre à une société donnée… Des chercheurs en relations interpersonnelles et psychanalystes se sont penché sur le sujet, afin de nous éclaircir sur le sens du rite et son rôle au sein d’une culture. Ainsi, le professeur JEAN MAISONNEUVE nous apporte une analyse sur les rituels ; le document 2 est un extrait de son ouvrage intitulé Les Rituels, issu de la collection « Que sais-je ? » n°2425, 4e édition, paru en 1988 chez PUF, dans lequel il attribue trois fonctions majeures aux rituels. Sept ans après, en 1995, le professeur CLAUDE RIVIERE propose une approche similaire sur les rituels de la vie quotidienne depuis l’enfance, dans son œuvre Les Rites profanes également publié par PUF, tel que nous pouvons le lire dans le document 4. La même année, MARC GUERRA sort une illustration qu’il a nommé Altérité, le document 5 représente deux individus qui échangent des salutations. Le document 1, extrait de l’essai de BORIS CYRULNIK, Les nourritures affectives, sorti en 1993 dans les éditions Odile Jacob, est une étude sur les rituels de salutations et les gestes qui les accompagnent. Le document 3 qui date de 1771, provient du récit de BOUGAINVILLE sur son Voyage autour du monde, seconde partie, chapitre III, « La découverte de Tahiti » à l’intérieur duquel il relate son séjour parmi le peuple Tahitien et ses témoignages sur leurs traditions. A partir de ce recueil de documents, nous verrons les usages du rite, d’abord comme tradition et coutume, ensuite comme habitudes c’est-à-dire les codes de conduites de la vie quotidienne. Enfin, nous verrons que les rituels permettent l’échange et renforcent le sentiment d’appartenance à un groupe. *** Selon MAISONNEUVE, les rituels ont trois fonctions principales.