Le risky shift résultats systématisés
Une critique majeure de cette expérience et le problème de la population. Celle-ci étant constituée d'ingénieurs, elle était considérée comme experte dans la prise de décision risquée. Une expérience a été effectuée ensuite sur 218 étudiants d'art. Un groupe contrôle a été utilisé, dans lequel aucune discussion me prend place, c'est-à-dire aucun échange d'arguments ne s'effectue en vue de la décision à prendre. Dans le groupe tests, le post consensus est plus risqué que le pré consensus. La discussion est-elle nécessaire ?
On propose trois scénarii. Le premier prend place avec une phase de discussions et une décision unanime ; le second s'effectue avec discussion mais sans consensus. L'accent est alors mis sur la production d'opinions diversifiées, selon le paradigme share-unshare. La durée de cette discussion est limitée à cinq minutes. Dans le troisième cas, le choix des participants était inscrit et un accord se fait par votes successifs, mais sans jamais discuter entre eux. Si un désaccord persiste, on a la possibilité de faire un autrefois qui est à son tour inscrit au tableau. À noter que cette méthode est employée sélectionner les professeurs dans les facultés.
Dans les deux premiers scénarios, là où il y a discussion, les décisions deviennent plus risquées. Là où il n'y en a pas, les décisions restent près de la moyenne. Le consensus oriente dans ce cas d'un compromis. L'augmentation de la prise de risque est retrouvée entre deux à six semaines après l'expérience, pour les 12 scénarii.
Ce phénomène d'augmentation du prise de risque est-il généralisable à autre chose que des prises de risques ? jusqu'en 1969, on pensait que cet effet était limité à la prise de risque. À cette date, Moscovici et Zavalon le généralise en étudiant les discussions de groupe sur les attitudes. Il note en effet de polarisation des attitudes. Ces deux expériences ont porté sur les attitudes concernant le général De Gaulle et sur les