« Famille, je vous hais », cri lancé par André Gide, posait déjà le problème du poids des lignages et des relations interfamiliales. Tel est le thème du sujet proposé qui met le doigt plus précisément sur deux aspects de la famille : carcan ou cocon ? A.ERNAUX évoque, dans son roman paru en 1987, intitulé une femme, une relation conflictuelle entre une adolescente et ses parents et plus précisément sa mère. M.Huret et N.CZERWINSKI, dans « secrets de famille : faut-il tout dire ? » un article paru dans l’Express daté du 12 avril 2004 s’interrogent sur le poids du secret de famille. Quant à F. De SINGLY, dans un article paru dans le quotidien Le Monde paru le 20 aout 1998, intitulé « l’intervention privée de nouvelles façon de « vivre ensemble » critique une vision nostalgique du « groupe familial ».Enfin dans une interview accordée au journal Libération intitulée « la famille devient une fin en soi », C.THOMSON plébiscite la famille au travers d’un sondage réalisé auprès des 15-18 ans. Afin de trancher sur la question du poids des lignages, nous aborderons la famille dans son aspect rassurant, le cocon puis nous verrons que rapidement le cocon peut devenir un carcan.
I) La famille est considérée de plus en plus comme un rempart face à la montée de l’individualisme. D’abord la famille rassure. C’est ce que disent M.HURET et N.CZERWINSKI à une époque d’équilibre fragile qui touche chaque sphère de la vie en société. Dans une société anxiogène post-68, la famille apparaît comme un repère souligne C.THOMSON puis rajoute que paradoxalement, les parents reste un modèle pour les ados et la famille une quête .A l’instar de l’or en période de crise financière, la famille devient un trésor face à la crise sociale puisque qu’elle devient le baromètre de du bonheur pour des adultes. La famille apparaît à u final pour .THOMSON comme une voie toute tracée, peu aventureuse loin des expérimentations. Ainsi, pour F. De SINGLY, la famille dans ses nouvelles formes