Le remboursement de la dette

3144 mots 13 pages
Faut-il impérativement réduire la dette publique en France ?

La nature des dépenses entrainant pour un État la nécessité de recourir à la dette en complément des impôts, a évolué au gré des périodes. Sans pour autant s'en remettre à une approche historique, la nécessité de recourir à la dette se développait surtout à l’occasion des opérations de guerre. Il s’agissait donc de dépenses extraordinaires. La question qui se posait alors était : ces guerres peuvent-elles “rapporter” quelque chose au pays. Comme jusqu’à une certaine époque, il s’agissait pour une nation de se constituer, d’exister et de se défendre, on peut considérer que le recours à la dette avait une légitimité relative pour l’ensemble de la société. En France, dans le courant du XIXe siècle, le recours à la dette n’est pas systématique. L’État s’endette surtout pour des investissements productifs : grands travaux, chemins de fer, etc. Les travaux publics et les investissements industriels sont considérés comme des investissements susceptibles d’être rentabilisés et amortis par la hausse de l’activité économique. La légitimité de la dette est liée à l’idée d’assurer le développement de la production et le positionnement dans la concurrence mondiale. Ce n’est qu’après la Deuxième Guerre mondiale, après les efforts de reconstruction, que le recours à la dette est surtout sollicité pour le fonctionnement ordinaire de l’État et les transferts sociaux : sécurité sociale, retraites, chômage, réponses aux revendications de diverses catégories sociales, dont le secteur public (« État providence »), en partie au détriment de dépenses directement productives. De simple complément de l’impôt, ou recours extraordinaire, le recours à la dette devient un mécanisme de financement ordinaire, « normal » de l’État. La légitimité ici tient au souci d’assurer la paix sociale. Du fait que la part des investissements productifs tend à décroître relativement par rapport au fonctionnement de l’État et aux transferts

en relation

  • Rapport tax shelter
    2781 mots | 12 pages
  • Interview de marianne bastler
    518 mots | 3 pages
  • l'Affaire Omar Raddad
    1456 mots | 6 pages
  • Mettern, trahison autrichien
    7503 mots | 31 pages
  • babouche au ski
    315 mots | 2 pages
  • La place de la femme en Argentine
    1634 mots | 7 pages
  • Devoir
    503 mots | 3 pages
  • Nobles et paysans
    276 mots | 2 pages
  • "Faut-il soutenir l'investissement en france" plan détaillé
    1525 mots | 7 pages
  • Commentaire histoire
    623 mots | 3 pages
  • Résistance en france 2e guerre mondiale
    454 mots | 2 pages
  • Problème so
    334 mots | 2 pages
  • Le personnage de roman
    1221 mots | 5 pages
  • conte philosophique
    289 mots | 2 pages
  • La ivème république
    359 mots | 2 pages