Le rat et l'éléphant
La Fontaine , comme souvent, a emprunté le sujet de sa fable : voir les documents complémentaires.
Dans le deuxième recueil de ses "Fables", il étend le récit et se plaît à faire la satire de son époque et des hommes en général. Le thème de cette fable est la vanité, et plus spécialement celle des Français, déjà !
Mais on peut se demander si la morale de cette fable n’est pas ambiguë c’est-à-dire à double sens.
Plan proposé pour le développement :
1- La dénonciation de la vanité des Français est faite par différents moyens :
a) la composition de la fable met en évidence un préambule de dix vers longs, où la voix du conteur se fait entendre (utilisation de pronoms de la 1° personne, présent de l’énonciation) ; l’adjectif sot/sotte est répété, donnant le ton (satirique, railleur), associé aux mots vanité ou orgueil : insistance sur le thème. L’opposition des conditions sociales et le snobisme sont ainsi bien pointés du doigt. le style est celui de l’aphorisme , de la vérité générale (verbe être employé au présent)
b) le rat incarne le défaut de caractère dénoncé : la vanité. C’est une "image" , une représentation qui nous est proposée ici mais d’autres fables jouent sur ce défaut (pensez à la grenouille qui s’enfle , s’enfle ...) , l’hyperbole "des plus petits" a une double valeur : taille et position sociale . le recours au style direct, avec une suite d’alexandrins pompeux (deux questions oratoires ) contribuent à la personnification de l’animal .
C) la punition de la vanité , le dénouement brutal (effet de chute) et suggéré (mort du rat) a été inventé par La Fontaine puisque dans le modèle le puissant traitait l’arrogance du petit par le mépris et ne se vengeait pas.
La dénonciation de la sotte vanité s’accompagne donc d’une mise en garde, implicite.
2- La dénonciation de la vanité des puissants : une morale ambiguë
a) L’éléphant n’est pas épargné par la satire : à l’hyperbole "des plus petits" correspond en