Le Rapport Khrouchtchev
À son arrivée au pouvoir, Khrouchtchev déclanche une critique de la période du stalinisme appelée déstalinisation condamnant particulièrement le caractère dictatorial et répressif du pouvoir stalinien. L’attaque la plus sérieuse a lieu lors d’une séance de nuit du XXe congrès du Parti communiste d’Union soviétique entre le 24 et le 25 février 1956, durant laquelle il lit un rapport dévastateur sur les écarts de Staline à la "légalité socialiste".Ce le rapport est rapidement diffusé de par le monde, et dès le 16 mars, le New York Times en publie des extraits.
En lançant de lui-même la déstalinisation le chef du PCUS espérait contrôler lui-même le mouvement, et lui fixer des limites claires qui étaient que le monopole du Parti-État n’étaient pas remis en cause, ni le modèle de développement imposé par Staline.
De même, Khrouchtchev fait son tri parmi les victimes des Grandes Purges. Il insiste avant tout sur les victimes qui étaient membres du Parti et pas sur les millions de simples particuliers fusillés ou déportés au Goulag. Peu à peu, on assiste à la réhabilitation des victimes de purges et des répressions. Ceux d’entre eux qui ont été envoyé en prison ou déportés commencent à revenir massivement du Goulag. Mais ceux qui étaient des adversaires de Staline n’étaient pas réhabilités.
La déstalinisation a enfin un but politique : elle permet à Khrouchtchev d’écarter ses rivaux en les accusant de rester "staliniens".
Un tournant dans la politique intérieure a lieu qui fait passer le pays d’une guerre civile permanente à une paix civile.