Le radeau de la méduse
Œuvre majeure dans la peinture française du XIXème siècle, Le Radeau de la Méduse fait figure de manifeste du Romantisme. Il représente un fait divers qui intéressa beaucoup Géricault pour ses aspects humains et politiques, le naufrage d’une frégate en 1816 près des côtes du Sénégal, avec à son bord plus de 150 soldats.
Premièrement, le tableau de Géricault illustre l’aspect du drame qui est une des principales caractéristiques du Romantisme. Il a choisit de représenter le dernier moment de l'histoire, soit le sauvetage, car cet épisode lui permettait d'introduire une note d'espoir dans la composition et de jouer sur la variété des attitudes des personnages.
Les corps blêmes sont cruellement mis en valeur par un clair-obscur caravagesque, certains contorsionnés par l’exaltation, d’autres au contraire inconscients, et parmi eux, deux figures du désespoir et de la solitude, l’un pleurant son fils, l’autre pleurant sur lui même. De plus, les couleurs sont froides, terreuses et funèbres hormis quelques rehauts de rouge pour le sang et les tissus.
Ensuite, la mer occupe les deux tiers de la toile ; le ciel est crépusculaire et nuageux ; un bateau est à peine visible sur la ligne d'horizon, comme un point minuscule ; une énorme vague sur la gauche menace d'engloutir le radeau qui occupe entièrement le premier plan et qui est composé de planches assemblées entre elles et d'un mât muni d'une voile. Une vingtaine d'hommes est représentée à bord du radeau avec des objets comme des tonneaux ou des cordages qui jonchent la surface. Les corps du premier plan sont allongés, nombre d'entre eux semblent mort (couleur verdâtre des peaux). Les personnages sont assis ou avachis, dans des attitudes d'agonie et les corps des plus vifs qui ont aperçu le bateau au loin se tendent vers cet espoir.
Deuxièmement, une des caractéristiques du romantisme est le gout pour l’exotisme or le XIXème siècle est le siècle de l’expansion coloniale de la France. De