Le Quai aux fleurs ne répond plus (2)
I) Ce que raconte Khaled est un récit fictif, une histoire imaginaire et fantastique destinée à une enfant qui n’a pas encore le sens des réalités afin de l’amener à trouver le sommeil.
Beaucoup d’éléments relevés du texte le montrent notamment le titre et le fait qu’un petit écureuil aille à l’école, apprenne les tables de multiplication et exige un scooter comme récompense pour avoir bien travaillé.
II) Les œuvres romanesques de Malek Haddad sont des textes en prose où transparaissent ses penchants pour la poésie. C’est donc de la prose poétique. Preuve qu’il est influencé par le nouveau roman et par les mouvements littéraires nés au début du vingtième siècle tels le surréalisme et le symbolisme. Dans le texte beaucoup d’éléments expriment la sensibilité du poète et son amour pour tout ce qui est naturel : le chant du rossignol, la position du soleil qui détermine le moment de la journée et les couleurs naturelles de la prairie, des fleurs, du ciel.
III) Pour Malek Haddad écrire c’est affirmer son existence et donner vie à l’algérien dans son œuvre.
L’acte d’écrire pour lui c’est l’expression aussi d’un malaise, il sent qu’il n’arrive pas à traduire en français ce qu’il pense en arabe. D’où son sentiment d’être exilé dans la langue de l’autre c’est à dire le français. Il l’a d’ailleurs clairement déclaré en réponse à Gabriel Audisio qui affirmait que la langue française était sa patrie. Il pense que le français c’est aussi l’exil de ses lecteurs puisqu’à l’époque rares étaient les algériens qui le lisaient. D’où sa décision de ne plus écrire en français après l’indépendance de l’Algérie
IV) La littérature de combat est née d’un besoin : celui de prouver à l’autre que l’algérien pouvait lui aussi combattre avec sa plume afin d’affirmer sa personnalité et de revendiquer ses droits à l’existence et à