Le progrès technique est-il la condition du bonheur ?
1. on peut penser qu’il y a des conditions objectives (santé) et minimales pour bien vivre. Ces conditions font que le monde répond à nos besoins naturels, s’accordent avec eux. Le progrès technique facilite cela, nous met à l’abri du besoin et nous libère en quelque sorte des nécessités naturelles et du travail qu’elles exigent.
2. il nous permet de jeter sur le futur un regard moins inquiet, il rassure et en un sens permet une paix de l’âme, l’homme est « comme maître et possesseur de la nature » et de sa vie. Il semble mettre à l’abri du hasard, des coups du sort.
3. Pour l’homme bien vivre ne se réduit pas à survivre mais à satisfaire ses désirs, or il semble que le progrès technique soit aussi ici une réponse à nos attentes. Le désir est le moteur de ce progrès, il en détermine les buts et l’illimité du progrès technique semble être l’image de l’illimité de nos désirs. Le progrès technique peut être source de plaisir pour ceux qui en bénéficient et source de satisfaction pour ceux qui en sont les auteurs : cogito pratique de Hegel (satisfaction aussi bien personnelle qu’en tant qu’homme qui se définit comme homo faber ( homme fabricateur) et sujet, niant la nature, le donné) et reconnaissance sociale.
II. Mais le bonheur n’exige pas qu’un bien-être matériel et des plaisirs, il est un état de totale, pleine et entière satisfaction. Or,
1. si le progrès facilite la satisfaction de certains désirs, il nous fait aussi entrer dans une sorte de servitude. Et une satisfaction totale en tant qu’homme semble sans liberté difficilement envisageable. On devient dépendant des outils et machines, du bien-être matériel. Et cela crée des contraintes, comme la peur de