Le progrès selon merleau-ponty

1726 mots 7 pages
Ce texte de Merleau-Ponty, issu de son ouvrage « Signes », discute d'une certaine manière l'idéologie du progrès selon laquelle l'homme s'améliore avec le temps. A l'époque où ce texte paraît, à savoir en 1951, le parti communiste est le premier parti de France. Le progrès de la société en générale était alors dans l'ordre des choses, on ne pouvait en douter, le progrès était nécessaire. Cependant, l'est-il réellement ? Selon Merleau-Ponty, l'humanité n'est pas irréversiblement destinée à progresser, tout peut être remis en cause. Les hommes, leurs passions, leurs buts individuels, offrent souvent le spectacle de désordres et de régressions. Le progrès, serait alors une possibilité, plutôt qu'une nécessité. L'homme est-il donc enclin au progrès ? Pourquoi son évolution est-elle incertaine ? Quelles seraient alors les conditions de cette évolution ?

Le progrès, censé traduire une amélioration, un développement des connaissances, des capacités de l'humanité, n'est pour Merleau-Ponty pas « nécessaire d'une nécessité métaphysique ». On peut schématiquement distinguer deux écoles de pensée, l'une qui affirme qu'elle obéit à un dessein, lequel peut être déterminé de l'extérieur par un principe transcendant ou idéal, ou au contraire le produit d'une logique et de forces immanentes, et l'autre qui nie toute idée de finalité ou de détermination, fruit du hasard et de l'imprévu, dont Merleau-Ponty fait donc partie. Selon lui, la civilisation se dirigerait bien vers une amélioration de ses techniques, de ses connaissances, mais pas vers un progrès en soi. Ainsi, il conteste et relativise d'emblée l'idée selon laquelle l'humanité se perfectionne sans arrêt, et que la science, la technique apporte le bonheur universel, car le progrès n'est pas une fin en soi, il n'est pas systématique. Pour nuancer son analyse, il confronte le nécessaire au probable et au possible. Vraisemblablement, l'expérience, c'est-à-dire tout ce qui est appréhendé par le sens, la science, la technique

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