Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la Première Guerre mondiale
Le Moyen-Orient désigne pour les Britanniques une région allant de l’Égypte à l’Afghanistan et du Sud du Caucase à la Péninsule arabique, en englobant le Proche-Orient - cette dernière expression est française et désigne les États bordiers de l’Est méditerranéen. Situé au cœur de "l’arc des crises", c’est l’un des principaux foyers de conflits dans le monde, c’est-à-dire de rapports de forces, de rivalités entre États ou forces politiques, à l’échelle locale comme à l’échelle internationale. Ces conflits sont liés à plusieurs facteurs - politiques, religieux, ethniques, rivalités pour les ressources naturelles, etc., qui se superposent parfois, ce qui rend cet espace particulièrement difficile à analyser. De nombreux conflits qui caractérisent cet espace trouvent leur origine dans l’histoire, c’est pourquoi on choisira une organisation chronologique pour le développement, sans pour autant oublier la permanence, la résurgences ou l’apparition de certains enjeux.
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, le Moyen-Orient qui était en grande partie sous le contrôle de l’Empire ottoman est divisé en plusieurs États indépendants par le traité de Sèvres (1920) qui officialise le démembrement de l’Empire. Français et Britanniques se partagent la région en établissant des mandats, lors de la conférence de San Remo (1920 également), c’est-à-dire une tutelle accordée par la SDN à une grande puissance, dont l’objectif est théoriquement de guider le territoire concerné vers l’indépendance. Le Royaume-Uni n’a donc pas respecté sa promesse de créer un grand royaume arabe dans la région, ce qui constitue un premier échec pour le "panarabisme" et crée une première cause de rancœur à l’égard des Occidentaux.
• Les deux puissances européennes ne tiennent donc pas compte des aspirations nationales et les frontières qu’elles tracent sont artificielles. Ainsi, la France reçoit