Le printemps érable
Imaginez-vous plus tard devoir payer 3 000 € de frais d’inscription annuels à l’université ! Quelle serait votre réaction?
En novembre 2011, les libéraux au pouvoir au Québec (Canada) déci-dent d’augmenter les frais de scolarité universitaire annuels de 2 168 $ canadiens (1 682 €) en 2012 à 3 793 $ canadiens (2 943 €) en 2017, soit une augmentation de 75% en
5 ans.
A titre de comparaison, en Europe, le minerval annuel normal est de 835€.
Déjà, beaucoup d’étudiants doivent travailler pour payer leurs études. Cette augmentation risque de réduire sensiblement le taux de scolarité universitaire. Cela affectera non seulement les élèves concernés mais aussi la société de demain dans son ensemble.
Les grèves des étudiants québécois – mai 2012
Bien sûr, les jeunes adultes ne sont pas restés là à ne rien faire, cela fait plus de 100 jours qu’ils manifestent dans les rues de Québec, Montréal, … La grève des étudiants a en effet débuté le 13 février 2012. Il s’agit de la plus longue grève d’étudiants de l’histoire du Québec. En 4 mois, 180 000 étudiants ont rejoint le mouvement. Un certain nombre de « grands ados » évoquent même un « Printemps Érable » en référence au printemps arabe de 2011.
Ensuite, le 18 mai 2012, le parlement a instauré la loi 78, dite « loi spéciale », interdisant les rassemble-ments sans préavis de plus de 50 personnes, en espérant ainsi mettre un terme aux manifestations. Mais cela n’a fait qu’aggraver la situation : le gouvernement du 1er ministre Jean Charest prévoit même une suspen-sion des cours jusqu’au mois d’août dans les universités et collèges touchés par la grève. A présent, les manifestations ont pris une tournure différente depuis l’aboutissement de la loi 78 : ils ne manifestent plus seulement contre la hausse des frais de scolarité mais aussi pour la liberté d’expression – « on manifeste pour le droit de manifester ! ».
Pour en savoir plus, j’ai interviewé Éric Godin, un ami québécois.