Jean de la Fontaine, fabuliste et moraliste français du XVIIe siècle classique écrit ses Fables choisies et mise en vers, entre 1678 et 169 dont est extraite Le Pouvoir des fables (livre VIII, fable 4). Après la chute de Fouquet son protecteur, il se consacre a une critique de la société de son époque a travers ses fables. La plupart des ses fables sont en fait une réécriture des récits d’Esope qu’il adapte a sa propre époque. Néanmoins, leur message reste toujours universel . Dans Le Pouvoir des fables, on assiste au discours d’un orateur, celui-ci cherche à mettre en garde le peuple d’Athènes du péril qui le menace. Voyant qu’une stratégie argumentatif direct ne touche pas les gens, qui s’intéresse d’avantage a des combats d’enfants, il a recours à la fable pour appuyer son point de vue. . nous allons donc nous demander comment les fables parviennent elles a capter l’attention d’un auditoire Dans un premier temps, nous allons parler d’un discourt populaire, puis dans un second temps analyser le pouvoir des fables.
Afin que sa morale soit bien reçue, La fontaine met en place un schéma narratif convaincant. Il commence par une argumentation directe de son personnage. Les paroles de l’orateur, ou plutôt du « harangueur » sont résumées en quelques vers. Même si l’on connait la thèse de celui-ci, nous n’avons pas ses propres paroles, mais une description de son discours et des outils auxquels il a recourt. Néanmoins, certains indices donnés par le fabuliste nous montre qu’il a recourt à la tonalité polémique, comme les termes : « art tyrannique » (v.3), « figures violentes » (v.7) et « tonna » (v.9) et à la tonalité pathétique : « Qui savent exciter les âmes les plus lentes / Il fit parler les morts » (v.8 et 9).Ce discours n’aura pas l’effet escompter. Cette stratégie est un échec total, personne ne lui prête la moindre attention, « on ne l’écoutait pas » (v.6), ici le pronom indéfini « on » donne une impression de masse, les gens ne lui prêtent aucune