Le point de vu des libertariens et des utilitaristes concernant la liberté religieuse et de ses manifestations au sein de l’entreprise
Le port de signe convictionnel doit-il être toléré dans les entreprises ? Du point de vue des utilitaristes, il ne doit pas l’être.
En effet, considérons une entreprise composée d’une minorité qui porte un signe religieux distinctif, celle-ci risque de se retrouver dans une situation de rejet par ses collègues de bureau. Ce rejet peut conduire à des conflits au sein de l’organisation. De ce fait, l’atmosphère générale serait tendue ce qui impliquerait une baisse de la motivation des employés et donc une baisse de la productivité générale. Or l’essence même de la philosophie utilitaire n’est-elle pas de maximiser la somme des niveaux de satisfaction individuelle ? Mais comment arriver à un fonctionnement harmonieux des relations sociales ?
On peut affirmer que pour augmenter la satisfaction globale il est nécessaire d’interdire le port de quelconque signe convictionnel. Cette entrave à la liberté religieuse est justifiée d’une part car le tout est plus important que la somme de ses parties et d’autre part car les conséquences priment sur les actions. De plus l’approche conséquentialiste prône une dimension dite sacrificielle qui consiste à sacrifier le sort de cette minorité au profit de la satisfaction globale. En effet si en interdisant les manifestations religieuses en entreprise, on parvient à améliorer la satisfaction des individus, on peut dès lors affirmer que l’objectif global aura été atteint.
On interdit ainsi les manifestations religieuses, et ce uniquement dans la mesure où elle est une vision à long terme qui n’améliore pas la satisfaction globale et qu’elle ne serait représentative que de la minorité. Si par contre elle est une vision à long terme qui maximise la satisfaction globale et qu’elle