Peut-on parler de plaisir partagé ?

Examen global de la question : Peut-on parler de plaisir partagé ?

→ De là émane plusieurs questionnements :

Le plaisir est-il tout d'abord individuel, spécifique à une et même personne dont autrui ne pourra percevoir les effets ? Ou au contraire, un plaisir peut-il être universel et partagé par un regroupement de personnes ? Est-il alors possible de « scinder » ce plaisir pour pouvoir le partager ? Cette question entraîne alors celle de l'intensité, et d'un éventuel problème face à une inégalité dans la répartition de ce plaisir. Autrui éprouvera-t-il autant de plaisir que moi ?

Un plaisir partagé renvoie à un plaisir qui peut initialement émaner d'une seule personne et qui souhaite faire connaître ce plaisir à autrui, afin de ressentir davantage de satisfaction. Des sentiments similaires (de joie, de bonheur etc) animeraient alors les deux êtres en question.

De plus, il semblerait que le partage des plaisirs soit un réel besoin pour l'homme afin qu'il puisse persévérer dans son être et se sentir pleinement épanoui. En effet, pourquoi éprouve-t-il alors le besoin d'appeler un proche lorsqu'un heureux événement vient de lui arriver ? Il existe des plaisirs qui ne peuvent être pleinement satisfait s'ils ne sont pas partagés car de voir l'autre se réjouir pour sa propre cause est un plaisir en soi.

Par ailleurs, la notion de réciprocité semble également inévitable. Comment penser le plaisir lors de relations sexuelles sans cette réciprocité ? Si l'acte en lui-même est un jeu à deux, les plaisirs éprouvés se voient instinctivement partagés entre les deux êtres tout en étant multipliés dans leur intensité. En participant au plaisir de l'autre, celui-ci en ressort plus fort encore. Dans le cas contraire, on pourrait parler d'égoïsme.

II ) Lexique, mots flous ou équivoques

La notion clé ici semble celle du partage.
L'homme a-t-il besoin de partager certains de ses plaisirs, ou peut-il tout garder pour