Le plafond de verre
La métaphore du plafond de verre symbolise un élément transparent donc que l'on ne voit pas mais qui constitue tout de même un barrage. Au-delà des apparences qui posent dans nos sociétés la parité entre hommes et femmes, certaines structures continuent discrètement de faire obstacle à ce principe d’équité.
Après la découverte de la pilule, le « triomphe » des femmes paraît absolu. Tombées maîtresses du calendrier des naissances, indiscernables dans les études, et ayant une espérance de vie supérieure aux hommes, la gente féminine semble posséder toutes les armes pour s’imposer. Or on en est loin. Le paradoxe concerne surtout les sphères dirigeantes. Rares sont les femmes qui émergent sur ce plan, cependant le “plafond de verre” n’a jamais été aussi épais qu'aujourd'hui.
Plus on monte dans la hiérarchie, plus la présence du genre féminin devient exceptionnel dans les postes de décision et de responsabilité de haut niveau. Dans le monde du travail, on constate de façon historique et globale une division du travail entre hommes et femmes induite par deux types de phénomènes qui au niveau de l’organisation se traduisent par :
- une ségrégation verticale : lorsque les femmes occupent majoritairement des postes de responsabilité inférieure
- une ségrégation horizontale : lorsque les femmes réalisent des tâches que ne font pas les hommes et que l’accès aux professions dites masculines leur est plus ou moins implicitement interdit. Ces deux types de ségrégation dessinent les contours des parois et plafond de verre.
Les organisations apparaissent comme un lieu stratégique où on peut observer les limites de l’accès féminin au pouvoir formel, et aussi un lieu où se structurent les processus informels, souvent inégalitaires, qui déterminent l’accès aux postes de pouvoir.
Certaines « pratiques » parmi ces organisations ont pour objectif d'organiser différemment les trajectoires des hommes et des femmes, à différencier les opportunités qui leur sont