le petit fut (la suite)
Cet après midi d’hivers, bien qu’ensoleillé était particulièrement froid, la ferme de la mère Magloire était recouvert par un manteau neigeux. La campagne était calme, seules les grincements des cents pas qu’effectuait maître Chicot dans la neige venaient rompre le silence. En effet, l’aubergiste bouillonnait d’impatience, cela faisait quarante minutes qu’il attendait l’arrivée du notaire. En ce grand jour, il ne pouvait pas être en retard, il avait donc prit toutes ses dispositions. D’habitude, l’aubergiste attachait son cheval à l’extérieur du poteau de la barrière de la ferme. Aujourd’hui, il ne s’était guerre gêné, il rangea son tilbury dans l’écurie.
A l’arrivée du notaire, maître Chicot, prit l’air triste et sombre et alla à la rencontre du notaire.
- Bonjour, maître, je vous remercie de vous êtes dérangé dans cette lointaine campagne.
- Je vous en prie, je ne fais que mon travail, je suis bien triste de vous revoir dans ces circonstances.
Un dossier dans une main et un trousseau de clef dans l’autre, le notaire se dirigea vers la porte d’entrée, à peine à l’intérieur du salon, l’aubergiste éclata en sanglot, avec des larmes de crocodiles.
- Ça m’ fait vraiment deuil d’êtres ici sans m’dame Magloire !
Le notaire le réconforta :
- Ne soyez pas triste, voyez les bons cotés !
- J’avais tellement d’affection pour elle, je n’ sais pas si j’vais pouvoir rester dans cette ferme.
- C’était bien à ce que vous vous attendiez en signant l’acte il y a quelques années.
L’aubergiste murmura dans sa barbe
- Il y a une éternité, vous voulez dire.
Avec son air triste il continua :
- En effet, le viager, c’la a du bon, mais j’m suis attaché à la elle au fil des années, il y a encore qu’lques mois elle se portait comme un charme.
Le notaire ouvrit le dossier afin de lire les formalités.
Comme pour convaincre le notaire, maître Chicot poursuivi toujours en sanglotant :
- J’ l’aimai comme ma propre mère, ça m’ faisait plaisir quand elle