Daniel Eyssette, surnommé « Le Petit Chose » appartient à une famille d'industriels du Languedoc. Après la faillite de l'entreprise familiale, ils se fixent bientôt à Lyon, où ils connaissent un revers de fortune. Daniel doit alors devenir « pion » dans un collège de campagne, à Sarlande, dans le Languedoc, où il est moqué de ses collègues et chahuté par les élèves. Seul l'abbé Germane l'aide et lui permet de lire les livres de sa bibliothèque. Il finit par tenter sa chance à Paris, où il retrouve son frère Jacques, qui s'occupe de lui comme une mère. Comme il aime la poésie et que son frère le croit doué, Daniel écrit toute la journée tandis que Jacques gagne l'argent pour les deux comme secrétaire d'un comte parisien. Jacques fréquente la maison d'un marchand de porcelaine que sa mère avait jadis aidée, Pierrotte : il est amoureux de la fille de la famille, Camille. Mais quand Daniel l'accompagne, il retrouve « les yeux noirs » qui l'avaient soigné au collège de Sarlande : Camille est visiblement amoureux de lui. Sentiment bientôt partagé après que Jacques a laissé la place à son frère. Daniel et Jacques publient à leurs frais une première plaquette de vers de Daniel. Mais pendant une absence de Jacques, qui a suivi le comte en Italie, Daniel est invité par une femme entretenue qui habite le même immeuble qu'eux et devient son amant. Il est entraîné dans une mauvaise vie, ne va plus voir Camille et devient comédien dans un théâtre piteux de banlieue. Son livre ne se vend pas et Daniel se trouve endetté jusqu'au cou. De retour, Jacques paye les dettes et s'emploie à arranger les choses. Ils s'installent tous deux dans un appartement des Batignolles et Daniel abandonne l'écriture pour travailler dans une école privée de Montmartre. Toutefois, rien n'est plus comme avant et la santé de Jacques se dégrade : il meurt peu après, veillé par Daniel, Pierrotte et l'abbé Germane (en visite chez son frère). Daniel lui-même subit une poussée de fièvre : il est soigné par