Le pays basque
Si par convention, on peut faire correspondre les 7 provinces traditionnelles (Zazpiak Bat), il est difficile d'en préciser avec exactitude les contours car les frontières administratives ne coïncident pas toujours avec les frontières ethniques et culturelles[2].
Le Pays basque se divise en trois entités : deux communautés autonomes d'Espagne, la Communauté autonome du Pays basque (également dénotée « País Vasco » en Espagne), composée des trois territoires historiques d'Alava, du Guipuscoa et de Biscaye, qui constitue plus de 70 % de la population totale, et la Navarre qui représente plus de 50 % du territoire, et le Pays basque français (administrativement une portion du département des Pyrénées-Atlantiques), pour moins de 10 % de la population et 15 % du territoire.
Selon l'Académie de la langue basque, l'Euskal Herria désigne l'ensemble des territoires basques tels qu'ils furent nommés en 1643 par l'écrivain Axular dans l'avant-propos de son livre « Gero »[3],[4]. Quant aux néologismes inventés par Sabino Arana, Euzkadi désigne la nation basque et Euskadi désigne le Pays basque dans son acception politique.
L'expression « Terre des Basques » apparaît très précocement dans les textes en français, ainsi la lit-on déjà dans les « Chroniques » de Jean Froissart écrites dans la deuxième moitié du XIVe siècle[8]. Jusqu'au XVIIIe siècle, l'expression « Pays des Basques » est utilisée pour désigner des espaces d'étendue variable peuplés de Basques.
En basque, la formule Euskal Herria est attestée à partir du XVIe siècle (chez Joanes Leizarraga en 1571). Comme pour les formes