Le parfum au moyen-age
La parfumerie au Moyen- âge en Occident connait un recul significatif comparé à l’Empire Byzantin dans lequel l’art du parfum s’est réfugié après la chute de l’Empire Romain. De plus l’usage du parfum a été déclaré profane et condamné par l’Eglise car il symbolisait la frivolité du monde païen.
Mais ces senteurs refont apparition lors du retour des croisées d’Orient. Grâce aux Arabes, la parfumerie évolue et met au point l’alambic et le serpentin, ce qui permet une distillation de l’alcool. Cette technique ouvre la voie aux parfums modernes. La fameuse Eau de la reine de Hongrie apparait en 1370 et c’est le premier parfum qui est fait avec cette technique de la distillation à l’alcool qui donne au parfum une légèreté et une fraicheur inconnues jusqu'à lors. Faite à partir de romarin et d’alcool, elle aurait un succès considérable du XIVème au XVIIIème siècle et elle passe pour une véritable panacée, on s’en frotte sur tout le corps et on la boit même ! Et elle est censée soigner aussi bien les problèmes oculaires, les maux d’estomac, les problèmes intestinaux, les tumeurs, les brulures… c’est un remède exemplaire ! Selon la légende elle aurait permis a la Reine de Hongrie qui avait 72 ans de retrouver sa beauté, sa santé, sa jeunesse et d’être demandée en mariage par le Roi de Pologne, d’où le succès pendant quatre siècles ! Cette eau est un triomphe et comme tous les triomphes il y a des imitations. En 1379 apparaît dans l’abbaye de Saint Juste, l’eau des Carmes, qu’on trouve encore en pharmacie. Elle sert à se protéger de la peste. Ce fléau, cette grande peste de 1348 a tué le quart de la population en Europe. Les médecins conseillent d’utiliser beaucoup de parfum pour se protéger des mauvaises odeurs de la peste (d’où le terme « empester », la peste est conçue comme une mauvaise odeur qui s’infiltre par les narines et les pores de la peau dans le corps), mais aussi pour se laver car à partir de 1348 les médecins considèrent que les