Le nevado de ruiz
Le 15 novembre 1985 , à environ 21 h 30, le Nevado del. Ruiz, volcan colombien de la cordillère des Andes, qui donnait depuis plusieurs mois les signes d'une intense activité, est secoué par une violente éruption. L'événement a des conséquences meurtrières, aussi effroyables que brutales. Une heure plus tard, en effet, la ville d'Amero, située à une cinquantaine de kilomètres de là, est rayée de la carte et sa population, estimée à plus de 20 000 habitants, est décimée. Le Nevado culmine à 5 400 mètres d'altitude et, comme son nom l'indique, ses flancs sont, dans leur partie supérieure, recouverts d'une épaisse couche de neige et de glace. En quelques minutes, sous l'effet de la chaleur dégagée par l'éruption cette masse d'eau solidifiée fond, libérant un fleuve incontrôlable, composé de boue et de cendre mêlées.
Le flot meurtrier À près de 80 kilomètres à l'heure, ce flot dévale les flancs escarpés du volcan, bientôt guidé par le fit de la rivière Langunifia. Quand l'alerte est donnée, il est déjà trop tard : Amero et les villages environnants, sont submergés par une vague déferlante haute de plusieurs mètres. Arnero, la Ciudad blanca (la Cité blanche), enrichie par la production de coton, forte d'autres ressources (café, riz, bétail), chef-lieu d'une des régions les plus prospères de Colombie, n'est pas seulement dévastée. Ensevelie sous une nappe grisâtre qui s'étend sur des kilomètres à la ronde, composant un décor d'une hallucinante monotonie, elle n'est plus qu'une immense sépulture naturelle dont les secouristes désespèrent de dégager les corps. Elle est une allégorie de la mort elle-même.
1 2 Le site d'Arnero après la catastrophe : sous la coulée de boue se trouvait le centre de la « cité blanche». 1
Le Nevado del Ruiz: un volcan sous les glaces, à 5 389 mètres d'altitude. L'éruption, en provoquant la fonte brutale du manteau