Le navire de tristan l'hermite
1.Introduction
Si beaucoup de poète du XXe utilise la forme du sonnet pour évoquer l’amour et l’être aimer, Tristan L’Hermite se sert lui du sonnet dans un but d’illustration de l’esthétique baroque. « Le Navire » est un poème de transformation, aussi bien au niveau de sa forme que de son sens.
2.Lecture
3.Annonce des axes
Nous étudierons donc en quoi le monde présenté ici est un monde vivant puis comment dans ce contexte s’écrit l’histoire d’une transformation et enfin comment à travers celle-ci le poète fait passer une image de la vie.
Etude des axes
I Un monde vivant :
On peut en effet remarquer que les êtres qu’évoque ce poème sont des êtres qui ont pris vie grâce à une personnification. On voit que le navire prend la parole « je » et revendique sa véracité avec des verbes au présent. Le « je » est très présent en début de vers « je cours dessus les eaux » qui sous entend des jambes, « portant toujours le front » image de la proue, « me crevant le sein » qui revêt ici le sens de troue dans la coque. Le Navire éprouve en outre des sentiments : fierté = « plantes superbes », « orgueilleuse voile » ; l’incompréhension « bizarres » ; la crainte « craindre ».
Mais le Navire n’est pas le seul à être animé, il y a également les quatre élément qui sont personnifiés et font la guerre au Navire : L’air est en colère (« orageux »), il a ici une volonté de nuire car il est en colère et « traverse mon dessein » cad qu’il tente d’arrêter sa progression. L’eau est elle aussi personnifiée, son « onde » (les vagues) enflent « à tous coups « pour lui « crever le sein ». On aboutit donc à un sentiment de crainte des éléments. On voit l’allégorie de la fortune qui est « aveugle » et qui est doué de « doigts volages » (qui font n’importe quoi) qui tiennent le Navire. On a donc un Navire personnage principal, en proie aux caprices du destin, destin qui est notamment a l’origine de sa transformation d’arbre en Navire.
II