Le mythe d'er
Article détaillé : Mythe d'Er le Pamphylien.
Le dixième livre de La République s'achève par le mythe d’Er (614b), destiné à entretenir chez les auditeurs la foi en l'immortalité de l'âme, afin de les sauver de la déchéance en les reliant à la philosophie.
Er était originaire de Pamphylie et avait pour père Arménios. Il fut retrouvé mort après une bataille mais revint à la vie sur le bucher funéraire car il reçut l'ordre des juges suprêmes d'être le "messager de l'au-delà". Ainsi, Er reprend vie pour raconter son expérience de l'autre monde aux vivants en leur faisant une description du voyage des âmes. Il donne le moyen de jauger les âmes en fonction de leurs actions et offre en exemple le sort qu'a dû subir Ardiée le Grand, précipité au Tartare pour ses fautes. Après avoir reçu leur dû pendant mille ans (le juste méritera un traitement juste et l'injuste un passage de mille ans au tartare), les voyageurs sont appelés à marcher dans la plaine de Léthé pendant douze jours. Au bout de ce pèlerinage, ils aboutissent devant la lumière céleste et au fuseau de Nécessité. De là, les âmes pouvaient contempler la lumière jaillante. Ce fuseau reposait sur les genoux de sa propriétaire. À côté d'elle, reposent les moires, ces trois femmes assissent sur des trônes, Lachésis, Clôthô et Atropos, et qui chantent les temps (passé, présent, futur) et touchaient le fuseau. Les âmes durent se placer en ligne pour choisir leur existence. Elles devaient choisir dans une multitude d'options, autant humaines qu'animales. Er décrit l'affreuse manie des âmes à choisir des conditions "pitoyables, ridicules et étranges". Ces gens deviennent des tyrans. Ces derniers, étant considérés comme incurables dans leur cruauté, subissent la torture au tartare pendant l'éternité. Lachésis donne ensuite à chacun un démon (chez les grecs, le mot "démon" n'a pas la connotation diabolique donné par la religion chrétienne; le démon est en fait le "gardien de notre âme", notre