Le mythe de Prométhée, comparatif des textes de Platon et d'Hésiode
Les textes d’Hésiode et de Platon traitent tout deux du mythe de Prométhée, mais le mettent en scène de façons différentes.
La première différence significative se remarque suite à la lecture des premières lignes ; Dans le texte d’Hésiode, le récit commence alors qu’il y règne une querelle entre les hommes et les dieux. Dans celui de Platon, il commence au temps où les dieux existaient, mais pas les races mortelles. On assistera donc à travers de la plume de Platon à la création de l’Homme ainsi que celle des animaux, formés par les dieux avec un mélange de terre, de feu et d’autres substances. Vient le moment de la distribution des différentes qualités, c’est Épiméthée qui s’en occupa. Par souci d’équité, celui-ci s’appliqua tellement à la distribution, que quand il eut fini de doter tous les animaux, il se rendit compte qu’il ne restait plus aucune qualité pour l’homme. (On reconnaît bien à travers ce texte les traits caractéristiques d’Épiméthée; celui qui pense et agit après).
C’est donc Prométhée qui rattrapa l’erreur de son frère en dérobant à Héphaïstos, dieu forgeron, le feu, et a Athéna, les arts pour l’offrir a la race humaine. Il leurs transmit donc l’outil ainsi que le savoir-faire, en d’autres termes l’intelligence qui permit aux hommes de survivre. Le rôle de Prométhée chez Platon est intéressant, car il apparaît ici comme le «sauveur» en réparant l’erreur d’Épiméthée, et ne cause pas une colère de Zeus en dérobant le feu et les arts, alors que dans le texte d’Hésiode, il est présenté comme fourbe et déchainera la colère de Zeus par ces ruses perfides.
Prométhée ne put pas prendre l’art d’administrer les Cités, c’est à dire la politique et le savoir vire en communauté. Les hommes qui vivaient dispersés étaient détruits par les animaux sauvages, ce qui les força à se regrouper, mais de plus en plus d’injustices entre eux furent faites, ce qui les dispersa de nouveau. Zeus, soucieux de la survie