Le monde ouvrier au 19 eme siècle
Entre 1850 et 1939, des conditions de vie difficiles dans ce monde ouvrier vont s’accroitre. Le progrès ne va rien améliorer dans leur vie, bien au contraire. Les conditions d’existence et de travail vont être particulièrement difficiles et déplorables : la durée de travail, l’insalubrité, l’insécurité, les logements exigus, la promiscuité, ajoutés aux salaires misérables qui permettent à peine de survivre. Ces conditions sont autant éprouvantes moralement que physiquement. Le monde ouvrier, ou aussi appelé prolétariat « celui qui ne dispose que de sa propre force de travail pour subsister », va vite prendre conscience qu’ils sont défavorisés par rapport aux autres classes sociales.
Le monde ouvrier est composé de ruraux qui ont quitté leur campagne à cause de la misère pour trouver un emploi dans les industries naissantes. Ils s'entassent alors dans les villes ou dans leurs banlieues et pour beaucoup d'entre eux les conditions d'existence sont misérables. Au milieu du XIXème, la vie quotidienne est très dure pour les ouvriers, notamment dans les grandes villes. La vie hors de l'usine est compliquée, les logements sont malsains, beaucoup d'ouvriers vivent dans des caves et des greniers aménagés sommairement qui sont souvent source de maladies comme le choléra ou la tuberculose .L’insalubrité des logements reflète la précarité et la misère de cette classe sociale. Les ouvriers sont mal payés et consacrent en 1856 près de 86% de leur budget au logement et à la nourriture. Ils se nourrissent d’aliments essentiels : céréales, pommes de terre mais les protéines sont en quantité plus réduites. L’alimentation est déséquilibrée et les ouvriers sont mal nourris. Les dépenses non nécessaires comme la santé, les transports et « divers » sont très faibles (moins de 2%) au milieu du XIXème siècle. Ce n’est que progressivement que ces conditions