Le mobile banking dans les pays en développement
La
responsabilité
sociale
des
banques
dans
les
pays
en
développement : apports et limites du Mobile Banking
La responsabilité sociale des entreprises (RSE) signifie qu’une entreprise doit non seulement se soucier de sa rentabilité et de sa croissance, mais aussi de ses impacts sociaux et environnementaux. Elle se doit donc de prendre en compte les préoccupations de ses diverses parties prenantes (salariés, actionnaires, clients, fournisseurs et société civile). Par conséquent, des critères extra-financiers sont appliqués à la gestion des ressources humaines, à la gouvernance d’entreprise, l’environnement et l’impact social. La RSE est en quelque sorte une nouvelle forme de régulation du capitalisme, basé sur une politique volontaire de la part des entreprises.
La responsabilité du secteur bancaire s’étend en plus au renforcement du lien social à travers la lutte contre l’exclusion financière et la solidarité. Dans les pays en développement, où une grande partie des populations est pauvre, la responsabilité des banques est donc de favoriser l’inclusion bancaire.
Le problème est que la finalité de l’activité bancaire n’est pas en adéquation avec cet impératif. En effet, les banques cherchent la rentabilité, ce qui consiste concrètement à sélectionner et fidéliser une clientèle pour entretenir avec elle une relation commercialement rentable. Ainsi, la banque cherchera à évaluer à moindre coût les besoins du client ainsi que son niveau de risque, c’est-à-dire à dépasser l’asymétrie d’information. C’est particulièrement difficile dans les pays en développement, où les clients ne disposent pas tous de relevés bancaires détaillés. Le nombre de transactions de client à employé sera plus important pour évaluer le risque, et donc les coûts de structure. Les pauvres sont considérés coûter plus chers qu’ils ne rapportent.
L’enjeu est donc de prouver aux banques que les populations pauvres constituer une cible rentable, et