Le meurtre de l'arabe camus
Texte 2 de la 4ème séquence pour l'oral.
Intro : Présentation de l'auteur, oeuvre, situation rapide du passage. Extrait situé à la fin de la 1ère partie, l'Arabe est le frère de la jeune femme frappée par Raymond Sintès, « ami » de Meursault. Notre narrateur se retrouve seul sur la plage, après une bagarre entre les deux « clans », écrasé par la chaleur, il se dirige vers une source à l'ombre, mais l'Arabe y est déjà, seul également, allongé sur le sol. Moment crucial du roman : le destin de M. bascule. - Lecture de l'extrait.
Pbq possible : en quoi ce texte donne-t-il un exemple de la philosophie de l'absurde prônée par l'auteur? - Annonce du plan.
I°) Le monde contre Meursault ?
5 occurrences du mot, soleil (alors que l'Arabe semble disparaître du texte. Soleil = chaleur intense : « brûlure » l.4, « brûlante » l.19, « souffle épais et ardent » l.21, rappeler que ardere = « brûler » en latin, + impression d'une chaleur qui prend corps, devient tangible avec adj « épais », si la chaleur est dans l'air avec « souffle », elle devient aussi liquide incandescent avec « pleuvoir du feu » l.23. Mais soleil aussi = Lumière aveuglante, cf « étincelante », l.11 ou « éclatant » l.18. D'où champ lexical de la souffrance chez M., être essentiellement sensoriel, comme on l'a vu dans le 1er extrait. Effet de gradation dans la souffrance, jusqu'à la torture (de « me faisait mal » (l.2-3), « je ne pouvais plus supporter » (l.4-5), à « rongeait » « fouillait »(l.19), impression d'une souffrance taraudante qui pénètre les yeux du personnage, à laquelle s'ajoute l'idée d'agression, dans le vocabulaire des armes (« épée, glaive, lame », + impression d'un assaut brutal avec les termes « giclé » ou « jailli », l.10 et 18.)
Montrer que ces sensations se concentrent sur le visage de M., pour ensuite seulement crisper tout son corps, cf vocabulaire du visage, chaque mm de celui-ci devient souffrance, jusqu'au dessous de la peau, avec les