Maroc en villes
« Casablanca, le laboratoire de l’évolution urbaine »

Casablanca est la capitale économique marocaine aujourd’hui. Du haut de ses 5 millions d’habitants (au moins —2010—), sa population représente environ 20% de la population totale marocaine. Véritable puissance nationale, elle est le symbole d’un Maroc moderne à la croissance rapide, mais elle est aussi « un laboratoire de l’évolution urbaine » (propos de Ziegler et Zunino). Du fait que croissance urbaine ne rime pas toujours avec croissance qualitative. La vitesse à laquelle la ville s’est développée en a fait une ville brouillon avec beaucoup d’imperfections. Retour au début du XXème siècle, casablanca est une petite bourgade de quelques 20 000 habitants (représentant 5% de la population urbaine marocaine, en sachant que le Maroc n’étais qu’à 40% urbain à l’époque) avec seulement une médina et un port. La population monte constamment, et encore plus brutalement durant la deuxième moitié de ce même siècle pour passer à 3,2 millions d’habitants (recensement de 1997), avec un impressionnant saut de 16000%. Ceci a été entrainé par d’abord un fort accroissement naturel dû à la mentalité de l’époque, et du début de la transition démographique, mais surtout d’une attractivité très puissante de la ville. En effet, l’emplacement de la ville est plus qu’avantageux pour les migrants. La proximité des riches plaines (de Doukkala et Chaouia) assure une agriculture fleurissante; son grand port quand à lui s’assure de l’accueil des marchandises et de la pêche; la proximité des mines de phosphate assure une autre partie de la dynamique économique. La ville reposait essentiellement sur le secteur primaire, chose dont le colonisateur français a su tirer profit, faisant de Casablanca le port le plus important du Maroc et privilégiant l’essor de l’agrandissement de la ville. De plus, la ville représente un principal pôle d’échange de produits (avec son port) et de capitaux (Casablanca étant la seule