Le marché immobilier
Chapitre I : Le marché immobilier résidentiel Marocain
Au Maroc, le secteur de l’immobilier1 a enregistré au cours de la dernière décennie un développement important. Ce développement est la conséquence de plusieurs facteurs et d’un long processus de réformes du secteur de l’habitat.
Plusieurs réformes et approches ont été introduites par les pouvoirs publics pour relancer le secteur de l’habitat et donner un nouvel élan à la promotion de l’habitat social et aux actions de résorption de l’habitat insalubre.
Section I : Analyse du marché immobilier A- Situation de l’offre et de la demande en logement
Le secteur de l’immobilier au Maroc se caractérise par un fort déséquilibre entre l’offre et la demande en raison des différentes contraintes entravant son développement. Ce déséquilibre réside dans une offre peu élastique à court terme face à une demande solvabilisée par la baisse des taux d’intérêt, le maintien du taux d'inflation à des niveaux bas et une rupture dans les pratiques bancaires, matérialisée par un allongement de la durée des emprunts et le taux de couverture des montants des prêts.
Pour résorber les besoins croissants en logement, une stratégie a été mise en place depuis 2003 traduisant une panoplie de réformes dont notamment le volet financement. Dans ce cadre, l'Etat a œuvré au renforcement des ressources allouées au Fonds de Solidarité de l'Habitat à travers le doublement, en 2004, de la taxe sur le ciment. De même, et afin d'encourager la promotion immobilière privée à s'impliquer davantage dans la production du logement social, des encouragements fiscaux ont été accordés aux promoteurs immobiliers dans le cadre de conventions à signer avec l'Etat. Du côté de la demande, des fonds de garantie ont été institués afin de permettre à la population démunie d'accéder au crédit bancaire.
A la veille de la mise en place de la nouvelle stratégie, le secteur de l’habitat était caractérisé par un déficit important en logement.