Le Manuel D Epictete
Dans cette œuvre qui constitue ce qui nous reste des Entretiens recueillis par Arrien, et qui relate les propos d’Epictète, il est principalement question de bonheur, et atteindre le bonheur, c’est tout d’abord être libre mais aussi pouvoir faire la distinction qui suit.
La première distinction qui est faite au chapitre I [6] est une distinction entre ce qui dépend de nous, « ce qui est à notre portée » tel que le désir le jugement, ou encore la volonté ; et ce qui à l’inverse ne dépend pas de nous, « ce qui est par nature libre et ce qui par nature est étranger » id est la richesse la santé ou encore la notoriété. Elle est une distinction proprement humaine, et la nécessité de celle-ci est celle d’un accomplissement proprement humain de la nature. Cette distinction nous permet par ailleurs l’apport du bonheur et ainsi connaître nos désirs et à cet effet, savoir si l’on est responsable ou non. Pour Epictète, le jugement comme le désir, évoqués auparavant, sont contenus dans la raison, ce qui suppose ainsi qu’une âme rationnelle soit bonne ou mauvaise. Par conséquent, si une âme est bonne ou mauvaise, elle suppose l’existence de désirs bons ou mauvais, de même pour les jugements : là, se trouve notre domaine de liberté. L’homme est entouré de choses ne dépendant pas de lui seulement. Comme on peut le déduire du chapitre II, il est libre, de façon presque indestructible, puisque même les dieux ne peuvent le contraindre à faire des choix, comme faire des actions, avoir des désirs : c’est ce choix vie, qui garantit la liberté de l’homme. De plus comme on a pu le