Le manuel d'epictete
Le Manuel est l'un des principaux textes de la doctrine stoïcienne qui nous soit parvenu le Manuel ne contient aucun approfondissement théorique, mais s'attache à définir des exemples pratiques tirés du quotidien, afin d'illustrer la mise en application des principes de la sagesse stoïcienne dans la vie de chacun.
L'idée à la racine de l'ouvrage est la nécessité de n'attacher d'importance qu'à ce qui dépend de nous, c'est à dire les opinions, désirs, pensées, et autres opérations de l'âme[1]. En les contrôlant, nous devenons libres. Toutes les autres idées du Manuel dérivent de ce principe premier, et rejettent l'importance des choses qui ne dépendent pas de l'intériorité de l'Homme, comme la richesse, le pouvoir et les honneurs. La suite de l'ouvrage est formée de maximes invitant au mépris du corps[2] et de l'opinion faillible et non éclairée des non-philosophes.
Le Manuel invite à reconnaitre l'impossibilité pour l'Homme de contrôler ce qui ne dépend pas de lui : l'avis des autres, la richesse, la chance, les malheurs, la mort. Le philosophe doit se concentrer sur ce qui est sous son contrôle, c'est à dire son âme, seule partie libre de son être.
Vouloir changer ce qui ne dépend pas de lui rend l'Homme malheureux, tandis qu'accepter son impuissance sur ces choses et ne s'occuper que de la partie de lui-même qu'il peut contrôler l'amène à un bonheur immuable et infini. Cette distinction entre ce qui peut être contrôlé et ce qui échappe à la volonté humaine est la base fondamentale de la doctrine.
L'ouvrage s'attache à décrire toute chose humaine comme étant essentiellement éphémère : chaque personne, mais aussi chaque chose à portée du philosophe sera détruite et oubliée. Le philosophe doit accepter cette nécessité et ne pas s'attrister de la disparition des choses périssables, qui sont dans l'ordre des choses, pas même de la mort de ses proches, qui ne peut pas être évitée. S'attacher aux choses matérielles est une erreur qui amène à