Le management stratégique des grandes métropoles des pays avancés
Il n’existe pas d’archétype de métropole globale
1
mais plutôt des métropoles globales qui se différencient les unes des autres, formant des réseaux urbains variés dans lesquels les villes qui comptent dans le monde interagissent. Il peut s’agir de réseaux économiques, par exemple financiers, commerciaux, de réseaux de recherche, mais aussi politiques (réseau des villes capitales), culturels, sociaux, écologiques, etc. Dans cet archipel urbain, chaque ville présente une combinaison d’atouts qui lui est propre, attirant des firmes multinationales différentes qui profitent de ces caractéristiques. Chacune s’insère de cette manière dans de nombreux réseaux urbains globaux. Dans le processus de globalisation, la complémentarité entre les villes semble jouer davantage que la concurrence (Sassen, 2006).
Au-delà de leurs différences, les métropoles globales présentent aussi certaines similitudes.
Elles allient des fonctions économiques spécifiques à des connexions planétaires particulières et leur puissance se mesure à la variété et au nombre de leurs connexions
(Sassen, 2010 ; Taylor, 2004). Elles sont toutes des portes d’entrée du global dans le national, jouent toutes un rôle de coordination des activités économiques complexes à une échelle planétaire de manière quasi-instantanée (Huriot & Bourdeau-Lepage, 2009). Elles concentrent ainsi les fonctions de décision et de contrôle et présentent un bon niveau d’infrastructure et d’équipement en matière de transport et de technologie de l’information et de la communication. Les métropoles globales sont les lieux privilégiés des interactions humaines, où les proximités géographiques permanente, temporaire et virtuelle s’épanouissent pleinement (Bourdeau-Lepage & Huriot, 2010).
Dans cet archipel de métropoles globales, le rôle que joue une ville dépend également de la qualité de vie qu’elle produit, de l’atmosphère sociale