Le malentendu
Mesdames et messieurs les jurés, bonjour.
Je suis ici devant vous pour plaider en la faveur de toutes les victimes de Martha et de la mère. J’ai été choisi pour ce procès étant donné de mon expérience avec le célèbre jugement de Meursault, où je le défendais. Il est donc tout à fait naturel que l’on m’a choisi pour ce procès, étant donné que cette histoire est issue d’un fait divers que Meursault avait trouvé dans l’Etranger. Je laisserai mes collègues vous parler de Martha, tandis que moi, je me concentrerai sur la mère.
Qui est cette fameuse mère que l’on ne prend même pas la peine de nommer ? Il s’agit d’une femme veuve, vivant dans une auberge avec sa fille qui l’aime tant. Son fils l’ayant abandonné il y a bien longtemps, partant à la recherche d’un monde meilleur et de la fortune. Certes, les deux femmes vivaient dans la pauvreté et la misère, et ne rêvaient qu’à s’enfuir de leur village afin d’à leur tour profiter de la vie. Mais leur méthode pour récolter les fonds nécessaires pour vivre leur rêve était odieuse. Plutôt que de rentabiliser un maximum leur auberge en travaillant d’autant plus, celles-ci choisissaient la solution la plus imbuvable et cruelle qu’il soit : tuer tous leurs clients afin de récolter leur argent. Ces pauvres voyageurs, qui rejoignaient peut-être familles et amis après un long périple, se voyaient anéantir par ces deux femmes égocentriques et dépourvues de toute fraternité humaine. Arrive alors le paroxysme du dégout, Yann, le fils qui les avait quittées, apprenant que son père était mort, revient à son village natal. Lui qui avait réussi à s’enrichir via des moyens nobles, revenait sur sa terre natale afin d’apporter à sa famille tout ce dont elle a toujours pu rêvée. Mais il ne revenait pas seul, il était maintenant marié depuis 5 ans. Son plus gros défaut a été de ne pas pouvoir s’exprimer comme tout le monde, ce même défaut qu’a connu Meursault. Mais peut-on vraiment parler de défaut