Le malaise des classes moyennes
En France au XIXème siècle, Karl Marx qualifiait les classes moyennes de « petite bourgeoisie ». Ce sont ces nouvelles couches qui, dotées d’un minimum de capital, échappent à la vie au jour le jour qui est le sort des prolétaires, sans pour autant se permettre l’oisiveté du bourgeois. Aujourd’hui, on peut définir la classe moyenne comme une position intermédiaire dans les hiérarchies sociales et professionnelles : cadres moyens, technique, administratifs et médicaux, cadres supérieures et professions libérales en font partie ; leur niveau de rétribution s’approche de la moyenne. Avec la crise financière de 2007, les années précédentes ont été marquées par un très net ralentissement du pouvoir d’achat des ménages, alimentant en partie un sentiment croissant de précarité financière chez les classes moyennes. Le malaise grandissant des classes moyennes est nourri par des éléments conjoncturels, mais également par de nombreuses angoisses résultant.
I] Vers le déclin et la paupérisation des classes moyennes
1) Le poids des dépenses contraintes dans le budget des classes moyennes
• Hausse vertigineuse du logement
• Augmentation des dépenses dites « normatives » (Communication, essence, assurance, etc., auxquelles on ne peut échapper)
• Peu de part du budget à consacrer aux loisirs ou à l’épargne
2) Une diminution du niveau de vie des classes moyennes
• Stagnation des salaires
• Ralentissement de la croissance du pouvoir d’achat
• Augmentation des frais de scolarité et d’études supérieures
• Pas de droit aux bourses, primes, APL, etc.
3) Un sentiment croissant de précarité financière
• Peur d’une dégradation de la situation économique et financière
• Pression fiscale, notamment suite au plan de relance
II] Un malaise généré par de nombreuses frustrations
1) La peur du déclassement
• Régression sociale
• Hausse des qualifications scolaires (plus de diplômes) ne prémunit plus contre le