Le lup, la louve et le louveteau, anouilh
La fable est un sous genre de l’apologue hérité d’Esope et rendu célèbre par La Fontaine. Au XXe siècle, Jean Anouilh a repris ce genre dans un recueil intitulé Fables, publié en 1946, d’où est extraite Le loup, la louve et les louveteaux composée d’alexandrins et d’octosyllabes pour la plupart.
Nous allons nous intéresser à la structure de cette fable, dans un premier temps, après avoir étudié sa dimension narrative, puis dans un second temps, après avoir étudié sa portée didactique.
I-La dimension narrative
Impression d’une double histoire (vers 1 à 23 et 24 à 32).
A. Le schéma quinaire
• Situation initiale : un loup vit avec sa famille ;
• Élément perturbateur : les villageois ont peur (cf les adjectifs qualifiant le loup, de façon péjorative aux vers 1, 2 et 3) ;
• Péripéties(s) : le loup tue un agneau pour nourrir sa famille bien installée (vers 16 à 23) ;
• Élément rééquilibrant : le garde et ses compatriotes abattent le loup (vers 24 à 29) ;
• Situation initiale : retour à la vie normale pour le garde (vers 30 à 32).
B. La ponctuation
• Les guillemets et les verbes de parole (vers 6, vers 11 en incise, …) sont les marques du discours direct ;
• Les points de suspension (au vers 32) signifient la continuité de la vie, puis (aux vers 33 et 37) font réfléchir aux actions.
Ainsi, ces procédés présents dans la ponctuation amènent du dynamisme à la fable.
C. Les personnages
1. Les stéréotypes familiaux
• Présence de femmes et enfants, le père quitte sa famille pour aller travailler, ensuite, il « rentre au foyer » (vers 5) ;
• L’éducation tient une place importante : être sage (reprise du cliché humain « sage comme des images » au vers 7), faire sa toilette (vers 13 et 14), être gentil avec sa mère et respecter ses parents (« papa » au vers 19) ;
• Présence de la religion « Jésus » (vers 9) ;
• Les parents sont « comblés » et trouvent que leurs enfants sont merveilleux.
On assiste