Le lien social peut-il ne reposer que sur l'intérêt ?
Le lien social rend compte des relations entre les individus qui forment une collectivité humaine. Ce lien social peut être observé à différentes échelles, cela peut s'illustrer par des voisins qui sont habitués à se croiser par exemple, des membres d'une même famille, mais aussi par des relations hiérarchiques dans une entreprise, ou des citoyens d'une même nation. On peut s'intéresser aux fondements même de ces rapports, qui reposent sur différents types de liens: en effet, ceux-ci peuvent être des liens économiques, entre les marchés; ils peuvent être d'ordre communautaire, qui est involontaire ou encore d'ordre politique, où ici, le lien est volontaire.
Par conséquent, peut-on dire que le lien social ne repose que sur l'intérêt puisque les rapports sociaux se forment généralement par le même sentiment de curiosité d'un groupe à l'égard de quelque chose ou peut-on penser que les liens sociaux se forment de surcroît par l'aptitude à s'émouvoir, à éprouver des sentiments d'humanité, de compassion, de tendresse pour autrui ?
Ainsi le lien social tel qu'il est promulgué, définit-il , et ce de manière exclusive, ce qui va dans le sens de quelque chose, de quelqu'un, qui nous est favorable, qui peut nous être avantageux ? Les relations sociales sont-elles nécessairement intéressées ? Ne convient-il pas en effet de savoir si l'ensemble des relations qui unissent des individus faisant partie d'un même groupe social sont basés sur une même intention ? Marie de Rabutin-Chantal écrivait que "L'amitié se réchauffe quand on est dans les mêmes intérêts". Effectivement, les hommes sont des êtres sociaux, et leur socialisation leur offre une certaine éducation, idéologie, qui permet à l'individu de se forger une identité propre. Les hommes se regroupent car ils ont les mêmes centres d'intérêt. Par exemple, les hommes politiques rejoignent des partis en fonction de leurs idées et forment alors un groupe social