Le lien social de Serge PAUGAM
La notion de « lien social » est citée par opposition à celle de « l’individualisme ».
Le « lien social » est aussi associé à la notion de « société ».
S’intéresser à la société, c’est évaluer l’individu par rapport à ses groupes d’appartenance et à l’évolution de fond de la société.
En évoquant la « société » on débouche sur celle de « lien social » accompagné des mots « crise, renouer les liens…etc ».
D’ailleurs, le fait de parler de « crise » montre que quelque chose bouge, évolue, se modifie dans la société, justement. Parce que la ville évolue, la société aussi et à l’impression de voir la ville s’ouvrir (plus de monde, de tous horizon et de toute condition) la société, elle, se ferme ( demande de plus d’autorité, plus de surveillance policière, plus de contrôle social).
Or, une société humaine ne peut en aucun cas exister sans solidarité entre ses membres.
Chap1: L’interrogation sociologique
Les spécialistes de l’étude de la société travaillent sur deux notions :
La solidarité organique (née de la complémentarité des tâches du travail) et la solidarité mécanique (issue du clan).
Ces deux notions, basées sur les travaux de Durkeim, sont les fondements de la société républicaine du 19 et 20ème siècle, en France, avec pour conséquence « l’état social ».
Le fondement du lien social est la complémentarité des hommes au travail. C’est la division des tâches du travail qui permet cette nouvelle solidarité organique. En conséquence, la solidarité mécanique du clan, de la famille ou du village s’estompe, remplacée par cette nouvelle solidarité.
Tableau page 16.
De fait, nous avons un empilement de solidarités au fur et à mesure de l’évolution et la complexité/complexification de la société, un peu comme le cerveau humain à 3 étages (hypophyse, cerveau reptilien, cervelet).
Le paradoxe est que